À quelques kilomètres de Chinon, le manoir de la Devinière est un véritable havre de paix, lieu de naissance de François Rabelais en 1483 ou 1494. Épicentre des guerres picrocholines dans Gargantua, la maison natale de l’écrivain est aujourd’hui entièrement consacrée à cette figure majeure de la littérature française, maître et prince en son pays : la Rabelaisie.
Classés Monument Historique, les bâtiments de la Devinière forment un ensemble absolument remarquable : logis du XVe siècle, pigeonnier-grange, habitat troglodytique, vastes caves, maison du vigneron sont autant d’espaces à découvrir dans ce lieu dépaysant. Le musée Rabelais offre un merveilleux voyage dans l’univers de François Rabelais, sur les traces de ses géants imaginaires à travers un sentier d’interprétation et des chemins de randonnée. Dans l’environnement préservé du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine, les visiteurs, petits et grands, sont invités à s’imprégner de tout ce qui fait la culture de ce beau pays : le musée offre un parcours ludique et appétissant pour les enfants et des « visites à déguster » ou des « lectures sucrées/salées » pour les adultes.
Si François Rabelais et son œuvre sont au coeur du musée, l’ambition de la Devinière est également de les mobiliser pour appréhender et comprendre plus largement les idées de la Renaissance dans lesquelles s’inscrit le célèbre écrivain
La lecture des textes de Rabelais, écrits souvent surprenants par ailleurs, permet de comprendre l’importance de cet auteur dans la formation de la langue française. Rapidement, les personnages imaginés par Rabelais, de Grandgousier à Gargantua en passant par Panurge ou Pantagruel, se joignent à la visite du musée Rabelais pour redécouvrir une langue imagée propre à provoquer le rire entre contrepèteries, inventions verbales ou expressions passées depuis dans le langage commun.
De la légendaire chambre natale de l’écrivain à l’emblématique façade du pigeonnier-grange accolé à la maison au XVIIe siècle, le manoir de la Devinière devenu musée Rabelais en 1951 permet une immersion totale et passionnante en Rabelaisie dans l’imaginaire de l’un des écrivains les plus marquants de la littérature française. Sous sa plume, la cuisine garnie d’une grande cheminée et d’une pierre d’évier devient le décor des banquets de Grandgousier, maître des lieux. Sous le pinceau de Gustave Doré au XIXe siècle, Gargantua prend vie dans un tableau exposé au premier étage aux côtés d’une autre toile de la même époque : Le Procès de Panurge de Jules Garnier. Enfin, les caves troglodytiques, trait d’union entre la maison, l’oeuvre et le paysage, permettent à la fois de découvrir l’importante activité viticole du clos de la Devinière, mais également d’accueillir régulièrement des expositions temporaires.